La Terre Promise (Terre d'union entre les religions)

LA TERRE PROMISE

(À propos de la Palestine)

✡️ Dans la Torah et la Bible hébraïque (Ancien Testament)

La promesse de la terre faite à Abraham et à sa descendance est un thème central. Voici quelques passages majeurs :

📖 Genèse 12,1-7 (Torah / Ancien Testament, Bible de Jérusalem) :

"Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation… À ta descendance je donnerai ce pays."

📖 Genèse 15,18 (Torah / Bible de Jérusalem) :

"Ce jour-là, Yahvé conclut une alliance avec Abram en ces termes : À ta descendance je donne ce pays, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au Grand Fleuve, le fleuve Euphrate."

📖 Genèse 17,7-8 (Torah / Bible de Jérusalem) :

"J’établirai mon alliance entre moi et toi, et ta descendance après toi, de génération en génération : une alliance éternelle. Je te donnerai, ainsi qu’à ta descendance après toi, le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle."

Les descendants d'Abraham sont ceux qui descendent biologiquement de Isaac, le fils qu’Abraham a eu avec Sarah (et non Ismaël, fils de la servante Hagar).

Puis, c’est par Jacob (Israël) que la lignée se poursuit. Les douze tribus d'Israël viennent de ses fils.

Ce sont les Juifs, c’est-à-dire le peuple élu, porteur de l’Alliance.

✝️ Dans la Bible chrétienne

La promesse de la Terre se prolonge symboliquement, mais le Nouveau Testament met l’accent sur une "terre" plus spirituelle, celle du Royaume de Dieu. Toutefois, la Terre Promise historique reste centrale dans la foi chrétienne.

📖 Hébreux 11,8-10 (Bible de Jérusalem) :

"Par la foi Abraham, lorsqu’il fut appelé, obéit en partant pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait… car il attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le bâtisseur."

📖 Luc 1,32-33 (Bible de Jérusalem) :

"Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père, il règnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin."

Les descendants d’Abraham ne sont plus seulement biologiques, mais spirituels.

Saint Paul insiste sur le fait que ceux qui ont la foi en Jésus-Christ sont les véritables descendants d’Abraham.

📖 Galates 3,7 (Bible de Jérusalem) :

"Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham."

Ainsi, pour les chrétiens, tous les croyants en Christ (Juifs ou non) sont inclus dans la promesse faite à Abraham. C’est une filiation de la foi, non du sang.

☪️ Dans le Coran et la tradition islamique

Le Coran parle moins explicitement d’une "Terre Promise" géographique au sens biblique, mais affirme que Dieu a donné la terre à certains peuples, et parle aussi du pays d’Abraham et des prophètes.

📖 Coran 5:21 :

"Ô mon peuple ! Entrez dans la Terre sainte qu’Allah vous a prescrite, et ne revenez pas sur vos pas, sinon vous serez perdants."

📖 Coran 17:104 :

"Et Nous dîmes aux Enfants d’Israël après lui : ‘Habitez la terre, et quand viendra la promesse de l’Au-delà, Nous vous ferons venir en foule."

📖 Coran 2:125 : "Et rappelle-toi quand Nous fîmes de la Maison [la Kaaba] un lieu de rassemblement pour les hommes, et un lieu de sécurité. Prenez la station d’Abraham pour lieu de prière."

Abraham (Ibrahim) est vu comme le père des croyants et un musulman soumis à Dieu avant l’heure.

Le Coran reconnaît Ismaël (le fils d’Abraham et de Hagar) comme une figure importante, tout comme Isaac.

La lignée d’Ismaël est liée selon la tradition musulmane à la lignée du Prophète Mahomet (Muhammad).

 📖 Coran 2:124-141, par exemple, parle longuement de la descendance d’Abraham, et affirme que ceux qui suivent la foi d’Abraham sont les véritables héritiers.

Pour les musulmans, les vrais descendants spirituels d’Abraham sont les croyants monothéistes soumis à Dieu, autrement dit : les musulmans.

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Cette terre est donc la terre de la réunification, de l'union entre les 3 religions monothéistes. C'est donc là où la foi de l'ÉTERNEL commence.

La même terre est à la fois un point d’ancrage spirituel universel, et un lieu de conflits historiques, parce que chacun veut y ancrer sa vérité.

Or, cette terre est le symbole profond de la première rencontre entre Dieu et l’humanité consciente de Lui.

Elle n’appartient à personne en exclusivité, mais elle parle à tous.

Donc, le véritable sens de la promesse n’est pas "cette terre est à toi", mais plutôt : "C’est ici que je t’appelle à me connaître, à me suivre, et à t’unir à tes frères."

La vocation spirituelle universelle de la Terre promise est alors un point de convergence, pas de division.

La Terre promise n’est pas seulement une destination géographique : elle est un lieu d’Alliance.

• Abraham y reçoit l’appel.
• Moïse y guide un peuple libéré.
• Jésus y enseigne l’amour inconditionnel.
• Muhammad y fait référence comme lieu sacré dans le Coran, avec Jérusalem comme point de mi’râj (l’ascension céleste).

Cette terre unit l’humanité croyante, comme un cordon ombilical entre l’humain et l’Absolu.

Et si la promesse de Dieu à Abraham n'était pas un titre de propriété mais une invitation intérieure ?

La Terre promise est en nous, chaque fois que nous répondons "oui" à l’appel de l’Éternel, chaque fois que nous marchons vers plus d’unité, plus d’amour, plus de vérité.

Les trois religions nées de cette terre ont un mot en commun :

• Shalom (paix, plénitude – hébreu),
• Salam (paix – arabe),
• Pax (paix – latin chrétien).

La mission de cette terre est d’apprendre à l’humanité que l’on ne possède pas Dieu, mais qu’on Le partage.

Dans un monde traversé par la peur, l’exil, la division religieuse ou identitaire, cette terre rappelle à tous les croyants une origine commune, et une destinée fraternelle.

Dieu n’a pas dit : "Voici la terre que tu domineras."

Il dit : "Voici la terre que je te donne pour que tu y vives en paix, dans la justice, en lien avec moi."

La Terre promise n’est pas un but, c’est un appel vivant, pour tous ceux qui marchent dans la foi.

La Palestine, située en Terre de Canaan, est bien plus qu’un territoire disputé : elle est un point de convergence, une mémoire vivante. C’est là que Dieu, sous trois visages sacrés, a parlé aux hommes. Là qu’Abraham a marché, que Moïse a conduit, que Jésus a enseigné, que Muhammad s’est tourné. Cette terre porte les empreintes de toutes les promesses.

Elle n’est pas l’héritage d’un seul peuple, mais la mémoire de tous. Une terre née de la Parole, appelée non à séparer, mais à unir. C’est là, dans cette étroite bande de terre nourrie de foi et d’histoire, que pourrait s’accomplir une réconciliation ancienne, profonde, essentielle : celle des peuples croyants, enfants d’un même Dieu.

Aujourd’hui plus que jamais, la Terre de Canaan – que certains appellent Palestine, d’autres Israël – peut devenir le symbole d’union. Non une fin de conflit par la force, mais un appel à la paix par la reconnaissance. Un lieu où chacun, juif, chrétien ou musulman, se souvient que l’Éternel est Un, et que cette terre, si sacrée, nous invite à retrouver l’unité perdue.