Je suis indignée de voir que le monde crève. Sur cette planète bleue qui a tant à nous donner.
Je suis indignée de voir avec quelle désinvolture nous allons la pulvériser, si l’humain en nous ne se réveille pas, ne se regarde pas et ne s’entend pas.
L’homme a besoin pour exister de rêves, d’espoir, d’amour et d’idéal, il a aussi besoin de boire et de manger.
J’écoute ces ventres affamés, cette eau vitale trop chère payée, et les toits qui s’écroulent ou qui sont confisqués.
Je suis indignée de devoir me demander comment, chaque matin, moi et bien d’autres, il faudra survivre, au lieu de vivre comme tout un chacun, alors qu’on le pourrait très bien.
Je dis que je suis indignée. Tant que j’ai encore une place, tant que je suis encore une voix que d’autres peuvent entendre.
Je descends dans la rue avant qu’on ne m’y jette, puisqu’il est temps d’arrêter ça. Pour parler avec les autres qui veulent arrêter ça. Descendre dans la rue pour l’occuper de mes idées plutôt que d’attendre de devoir le faire de ma misère.
Muriel Roland Darcourt
Octobre 2011
Indignés, Indignez-vous !