Sous les cieux éplorés de paroles non dites,
De mots qu’on n’entend pas, ou qui prennent la fuite,
Je voudrais tant saisir dans les pluies de l’orage,
Les gouttes de tes phrases où les serments s’engagent
A ne pas oublier.


Ta voix ne distille plus de promesses inondées
De larmes d’allégresse exultant nos pensées;
Elle a péri noyée dans les flots de la vie
Qui s’écoule emportant les espoirs infinis
De ne pas oublier.


Ces vocables, ruisselants, de n’avoir pas su dire,
S’abritent un court instant, liquoreux de soupirs,
Pour avaler les pleurs chavirés par la grâce
De croire encore en nous, lorsque le ciel menace
De nous faire oublier.


Les limpides lexies qu’on a choisi de taire,
Au profit de sentences débordant de mystères,
Flottent encore alentour, que tu puisses les prendre,
Et jaillira soudain, un cri, dans les méandres :
Je n’ai pas oublié !

 

 

Muriel Roland Darcourt

Poésie - Lettre - Fragments - Ton silence

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Tag(s) : #Poésies, #Lettres, #Fragments

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