L’autre jour, sur un forum d’écriture, là où pullulent les écrivaillons du dimanche, les frustrés de la non-publication, la mauvaise foi suraiguisée, je poste, sans le citer, un poème presque inconnu de Monsieur Victor Hugo.
Et là, une nuée de stylos acerbes vient railler, corriger, décortiquer, huer «mon» œuvre. Comme d’habitude quoi.
Sauf que là, j’étais plutôt sûre de moi, 😊 et je me suis défendue (comme j’ai pu), en pensant à toutes les fois, où, secouée de la sorte, j’abandonnais l’idée même de présenter mes vers à qui que ce soit.
Jeune écrivain ou poète, ne t’entête pas à demander l’avis des autres, surtout à ceux qui griffonnent et qui n’ont pas de talent. La jalousie les ronge. Offre-les plutôt à tout venant, certains poseront dessus, peut-être, un regard bienveillant. Songe que la seule chose qui compte vraiment, c’est l’acte d’écrire lui-même. Et dis-toi qu’il y aura toujours quelqu’un que cela touchera. Écris pour celui-là.
Muriel Roland Darcourt